Pôle Educatif de Tresses
Le projet répond aux enjeux du site : s’inscrire dans un parc, intégrer et mettre en valeur un château, installer un projet pédagogique et des équipements voués à l’enfance dans une architecture tournée vers la nature et en lien permanent avec le paysage.
Ancré dans son territoire, il utilise des matériaux et des savoir-faire locaux, favorise les mutualisations, envisage le réemploi, en s’inscrivant dans la démarche Bâtiments Durables en Nouvelle-Aquitaine (BDNA).
Musée CIAP – Saint-Emilion
Le projet consiste à installer le CIAP (Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine) de Saint-Emilion dans le Logis de Malet, un bâtiment patrimonial existant à flanc de remparts en partie haute de la cité médiévale. Le programme est complété par un espace événementiel qui prend place sur la parcelle attenante, autrefois occupée par la tonnellerie Demptos. Le Logis de Malet est un contenant idéal pour un CIAP, auquel il apporte des contenus intrinsèques de plusieurs périodes historiques différentes (remparts et chemins de ronde médiévaux, murs et charpente 16ème, escalier de pierre 17ème, etc.). Le parcours muséographique y prend place de manière fluide, la galerie voûtée étant intégrée aux espaces intérieurs du CIAP.
L’intervention contemporaine se veut humble et respectueuse de l’ensemble existant, exploitant au maximum les richesses du site, et notamment les points de vue exceptionnels qui peuvent y être créés : l’espace événementiel prend place sous une terrasse panoramique qui constitue sa toiture, offrant aux visiteurs une large vue sur le paysage environnant, que le CIAP souhaite mettre en valeur autant que le patrimoine architectural. Ce belvédère est connecté au parvis d’entrée par un large escalier à la montée douce et progressive, et au chemin de ronde existant côté remparts.
Groupe scolaire Maurice Genevoix – Bénesse-Maremne
Le groupe scolaire existant, disséminé, ne présentait pas de cohérence urbaine et sa capacité était devenue insuffisante. Le projet le remplace par un ensemble architectural et paysager qui répond à l’enjeu du site : créer une articulation urbaine entre le centre-bourg limitrophe et les opérations de logements en construction de l’autre côté de la parcelle.
Les bâtiments, disposés selon des orientations favorables, délimitent des espaces extérieurs dans une logique de lecture clairement identifiable. La majeure partie des 14 classes sont disposées dans des volumes de plain-pied (école maternelle) ou en R+1 (école élémentaire) sous des toitures à deux pentes avec combles techniques. Ces deux barrettes sont enclavées dans des corps bâtis abritant principalement les circulations et les locaux annexes, qui forment les équerres délimitant les cours, sous une toiture plane à pente douce support de végétation. Les préaux créent la continuité de ces structures, dématérialisant leurs extrémités.
Les poteaux de bois soutenant la charpente et la toiture en façade se prolongent sous forme de claustras filants. Ces filtres rythment les vues et se connectent au bâti pour relier les éléments intérieurs et extérieurs dans un ensemble cohérent. Les aménagements paysagers complètent ce dispositif en structurant les abords dans une double logique de transition : insertion du projet dans son environnement et connexion entre bâtiments existants (réhabilités et étendus) et nouvelles constructions.
L’opération a fait l’objet d’un phasage en site occupé en plusieurs tranches, sans interruption de fonctionnement et sans locaux provisoires de transition.
Réhabilitation des façades de la résidence Le Voltaire – Talence
Au milieu d’un magnifique parc boisé, la résidence Le Voltaire réunit environ 400 familles dans quatre bâtiments dont 3 barres de 15 étages datant des années 1950, d’une architecture typique de la période de relogement de l’après-guerre. La réhabilitation des façades était urgente : certaines parties étaient quasiment délabrées, et l’ensemble s’imposait dans le paysage de Talence comme des falaises monochromes d’un beige fatigué.
Les études ont porté jusqu’au DCE sur plusieurs options incluant un volet ravalement, un volet amélioration des performances thermiques, et une mise aux normes et à neuf du bâtiment des locaux communs. Le choix des copropriétaires s’est porté sur le seul volet ravalement. Une étude colorimétrique a présenté trois thèmes, en vue d’un vote en assemblée générale.
Le projet révèle la complexité des découpes et des plans de façade, tout comme la variété des modénatures de cette architecture particulière, ainsi réconciliée avec la beauté du parc et l’environnement urbain.