Pôle Educatif de Tresses
Le projet répond aux enjeux du site : s’inscrire dans un parc, intégrer et mettre en valeur un château, installer un projet pédagogique et des équipements voués à l’enfance dans une architecture tournée vers la nature et en lien permanent avec le paysage.
Ancré dans son territoire, il utilise des matériaux et des savoir-faire locaux, favorise les mutualisations, organise les réemplois in situ et ex situ, inclut des toilettes sèches, en s’inscrivant dans la démarche Bâtiments Durables en Nouvelle-Aquitaine (BDNA), pour laquelle il a été reconnu au niveau Or.
L’Altéa, Tiers-lieu d’entreprises – Zone d’activités Pédebert à Soorts-Hossegor
Le bâtiment et ses aménagements offrent à de jeunes entreprises un hébergement sur mesure par rapport à leurs besoins en bureaux, ressources et espaces événementiels ponctuels. Signal dans la zone d’activités Pédebert initialement axée sur le monde de la glisse, c’est un outil modulable et extensible pour une communauté ancrée dans la vie locale. Espace de travail ou d’échange, ce lieu de vie commune porte des valeurs d’innovation et d’écoresponsabilité.
L’Altéa regroupe au rez-de-chaussée les locaux les plus ouverts et accessibles : un vaste hall pouvant accueillir des événements et couplé à une salle de réunion qu’il peut annexer, un espace de coworking, des salles de réunion, et des locaux plus techniques (cuisine office, sanitaires, salles d’eau avec douches…). Ces espaces s’étendent vers l’extérieur : le parvis, l’esplanade événementielle appelée le Groundfloor et le parking sont plantés d’arbres qui reconstituent la pinède originelle du site avant l’installation de la zone d’activités.
Aux R+1 et R+2, les bureaux modulables sont répartis sur une trame de modules de 15 m², avec cloisons amovibles permettant diverses solutions à offrir aux entreprises. En haut, une terrasse généreuse connectée à la cantine permet aux usagers de profiter d’un espace extérieur réservé à leur communauté.
Le projet mêle intimement architecture et paysage, ce dernier participant à la constitution des bâtiments et menant à des enchainements fluides et des contrastes heureux. Le bâtiment est compact, donc efficace : une structure maçonnée (noyau central, dalles du RdC et R+1) stabilise un complexe en bois (structure et enveloppe), dont la trame file en extérieur pour former une treille support de végétaux, une double façade qui protège les espaces de travail. Les menuiseries des bureaux sont toutes équipées d’un vantail de ventilation naturelle nocturne protégé, qui améliore le confort d’été.
Une extension est programmée au nord du bâtiment.
L’ensemble fait appel à des ressources et des savoir-faire locaux, notamment le béton bas-carbone usiné dans la zone Pédebert, à quelques centaines de mètres.
76 logements – Bruges Le Tasta
Ce projet s’inscrit dans le projet global de la phase 2 de la ZAC du Tasta, conçu par FLINT. Figure de proue du projet urbain et paysager, il ponctue le parc linéaire à proximité directe du lac.
Le jeu des volumes crée des séquences qui gomment l’horizontalité de l’implantation et du socle du parking semi-enterré, en proposant des variations de hauteurs jusqu’à l’émergence, qui ponctue l’angle stratégique. Tous les appartements sont traversants ou multi-orientés et disposent de belles vues dégagées vers le lac ou les parcs, ainsi que de très larges terrasses attenantes à un cellier semi-extérieur.
L’îlot intègre un parc privé à l’usage des habitants, qui monte graduellement vers la « terrasse des voisins », espace commun posé sur le socle du parking et donnant vers le lac.
Réhabilitation des façades de la résidence Le Voltaire – Talence
Au milieu d’un magnifique parc boisé, la résidence Le Voltaire réunit environ 400 familles dans quatre bâtiments dont 3 barres de 15 étages datant des années 1950, d’une architecture typique de la période de relogement de l’après-guerre. La réhabilitation des façades était urgente : certaines parties étaient quasiment délabrées, et l’ensemble s’imposait dans le paysage de Talence comme des falaises monochromes d’un beige fatigué.
Les études ont porté jusqu’au DCE sur plusieurs options incluant un volet ravalement, un volet amélioration des performances thermiques, et une mise aux normes et à neuf du bâtiment des locaux communs. Le choix des copropriétaires s’est porté sur le seul volet ravalement. Une étude colorimétrique a présenté trois thèmes, en vue d’un vote en assemblée générale.
Le projet révèle la complexité des découpes et des plans de façade, tout comme la variété des modénatures de cette architecture particulière, ainsi réconciliée avec la beauté du parc et l’environnement urbain.
Groupe Scolaire – Pisany
200 logements sociaux et privés – Ilot Ca1′ – ZAC de la Route de Toulouse – Bègles
La consultation, menée par DOMOFRANCE et PICHET sous l’égide de la ville de Bègles, de Bordeaux Métropole et de La FAB, inscrivait l’îlot dans une transition entre le quartier Terres Sud et les aménagements de la ZAC de la Route de Toulouse dont il est un des éléments principaux.
Le projet propose de créer un lien fort entre la nature existante et l’habitat, en reprenant les noues paysagères de Terres Sud, en préservant et dynamisant l’écosystème du lieu, et en faisant jaillir le paysage foisonnant du coeur d’îlot sur le parvis urbain donnant sur la voie de tram.
Les toitures restituent la végétation obérée par l’implantation des bâtiments, en proposant des usages aux habitants (aires de jeux, potagers, bosquets, lieux de contemplation…). Sur le front urbain, les logements sont disposés en immeubles villas avec rue centrale, largements ouverts sur le paysage et la ville. En coeur d’îlot, des appartements disposent tous d’un espace extérieur privé (loggias, terrasses) donnant sur le parc. Des jardinières à forte contenance permettent d’intégrer une végétation arbustive aux terrasses et de la faire foisonner sur les façades.
L’habitat est tourné vers la nature qui l’entoure et l’intègre, dans un équilibre généreux et paisible.
Hameau de Peyjouan – 33 logements sociaux à Saint-Sulpice-et-Cameyrac
L’appellation « Le Hameau de Peyjouan » n’est pas une imposture : ce projet intègre un groupement plus ou moins compact d’habitations dans un site, le lieu-dit Peyjouan, dont il conserve les qualités paysagères. Dans les usages et le fonctionnement qu’il propose, il combine lien social et intimité, solidarité et épanouissement familial et personnel.
Le programme prévoit des typologies allant du T1 au T4, dont la distribution sur le site favorise une mixité des habitants et suscite une vie commune intergénérationnelle. Un espace collectif résidentiel et des espaces extérieurs (placettes, espaces verts) sont à leur disposition, pour accueillir toutes formes de rencontres et d’échanges.
Ce lieu de vie a été conçu sous la forme d’un éco-hameau, où malgré la densité les surfaces de sols imperméables ont été réduites au maximum. Les véhicules sont regroupés dans des poches de stationnement, ce dernier étant impossible le long de l’unique voie carrossable à l’exception des places pour visiteurs à l’entrée de la boucle.
Cette dernière est régulièrement recoupée par le réseau de circulations piétonnes, majoritaire et prioritaire, qui relie toutes entrées aux placettes, aux locaux communs et aux espaces verts accessibles à tous.
Les logements bénéficient tous d’un abri extérieur directement accessible à côté de leur entrée, pouvant accueillir toutes sortes de rangements, et directement reliés aux jardins privatifs.
Au nord, un ensemble semi-collectif en R+1 propose des appartements en rez-de-chaussée, et d’autres à l’étage avec terrasse équipée d’une pergola/structure capable pour y fixer ombrières et hamacs.
La structure est maçonnée en béton cellulaire, ne nécessitant pas d’isolation intérieure, ce qui permet une bonne inertie thermique très favorable au confort d’été, sachant que les logements sont tous traversants pour une bonne ventilation. Le tout est abrité par une couverture en tuiles sur charpente en bois.
Le projet a recours au réemploi : les pierres issues de l’ancienne grange, déconstruite pour les besoins de l’opération, ont été récupérées et disposées le long des voies en tant que bornes anti-stationnement.
Groupe scolaire de Saint-Laurent sur Manoire
Le site de l’opération est inscrit dans un environnement déjà fortement composé et caractérisé, autour d’éléments patrimoniaux à l’architecture remarquable, dans un écrin paysager de grande qualité. Le groupe scolaire s’y insère en instaurant un dialogue respectueux des lieux, pour une coexistence sereine et équilibrée.
Le parvis, sous les grands arbres existants, est un lien connectant l’école aux circuits du bourg. Les volumes principaux du groupe scolaire correspondent aux ensembles programmatiques. Ils sont distribués par un système très simple : un hall, une galerie au rez-de-chaussée le long de sa façade Nord, et une galerie à l’unique étage, le long de sa façade Sud.
Le bâtiment ainsi articulé forme un U autour des cours qui sont bordées par ces volumes. Cela crée une protection réciproque entre les cours et l’extérieur. Le seul contact avec l’existant est situé entre le Périscolaire et l’aile Ouest, là où l’ancienne école se raccrochait. Les masses bâties sont équilibrées, le château et ses ailes restant l’élément prédominant du bourg.
Le projet reprend les matériaux existants sur site, dans un ordonnancement inversé : l’ardoise, en bas, habille le volume du périscolaire, et la pierre, en haut, celui de l’étage des élémentaires. Le restaurant est un simple volume blanc. Une série de poteaux en bastaings de bois crée les liaisons et articule les corps bâtis : support des façades vitrées, enclos du patio planté d’un arbre à l’angle Nord-Ouest, limite entre jardin et parvis, clôture plantée des zones techniques…
Le plan en forme de U tourné vers le Sud génère compacité et orientations favorables, de bonnes bases pour un bâtiment durable. Le projet est construit avec un mix de maçonnerie et de bois, et des isolants biosourcés, conférant au bâtiment une enveloppe thermique renforcée très efficace, et une bonne inertie intérieure. Pour un meilleur confort d’été, la ventilation naturelle, notamment nocturne, est facilitée.
L’architecture utilise un vocabulaire et des formes simples, sans gestuelle grandiloquente, en recherchant l’élégance du patrimoine local. Elle se veut généreuse en espaces bien éclairés, faciles à utiliser et toujours à l’échelle pour les acteurs essentiels de l’équipement : les enfants.
20 logements privés – Bordeaux
Sur la future place publique, la nef crée un signal avec son statut d’émergence (R+5) dans une séquence équilibrée. Son traitement architectural illustre ce statut, tout en reprenant le vocabulaire des serres : corps bâti étroit et élancé aux façades largement ouvertes et ajourées, sous une toiture à deux pentes partiellement transparente avec pignon sur rue, elle abrite un grand espace de distribution tourné vers la place et le jardin intérieur. Elle est une référence directe à l’atrium sous verrière qui organisait les espaces du garage Pelage, et dont elle reprend à peu près l’implantation sur le site.
Les façades des autres éléments bâtis sont traitées en maçonnerie enduites de teintes claires, où les ouvertures (baies vitrées ou loggias / terrasses) ont été pour la plupart regroupées dans de grands ensembles, faisant là aussi référence à l’architecture du garage Pelage.
Ce principe, où les ouvertures et les baies couplent les étages deux à deux, atténue le ressenti de l’échelle de l’opération. Dans le traitement de l’immeuble collectif, ce système de façade est continu, absorbant le pan coupé en plan à l’angle entre la rue Dulamon et le cours Balguerie-Stuttenberg, dans un seul et même jeu géométrique.
Les fonds de loggias, ainsi que les façades du R+4 du bâtiment collectif, qui est en retrait, sont traités en bardage de bois.
Ces bâtiments sont posés sur un rez-de-chaussée principalement occupé par le parc de stationnement, à l’exception du hall d’entrée sur la future place, d’un logement avec espace activité attenant sur l’angle rue Dulamon / cours Balguerie-Stuttenberg, et du RDC de la maison donnant sur la rue Bourbon.
A l’intérieur de l’îlot, ce socle est couvert par un jardin suspendu planté à l’usage des habitants de l’opération (jardins privés et aires de circulations communes partagées).